À quelques mois de la fin de son mandat, Anne Hidalgo concrétise l’une de ses promesses phares : la création de forêts urbaines dans la capitale. Ce vendredi 6 décembre 2025, la maire socialiste a planté symboliquement plusieurs arbres sur l’ancien rond-point de la place du Colonel Fabien, à la frontière des Xe et XIXe arrondissements.
C’est ce que rapporte Le Parisien.
Un îlot vert inspiré de Tokyo
Cette nouvelle forêt comptera 79 arbres — chênes de Bourgogne, amélanchiers, ormes de Sibérie et charmes communs — qui s’ajouteront aux 41 platanes déjà présents. Selon Anne Hidalgo, l’objectif est de recréer un mini-écosystème en milieu urbain, inspiré du modèle japonais, et d’apporter une fraîcheur bienvenue : l’été, la différence de température entre le cœur de la forêt et ses abords pourrait atteindre 4 degrés.
Critiques et inquiétudes sur la survie des arbres
Si l’initiative séduit pour son aspect écologique, elle suscite aussi des doutes et critiques. Certains opposants jugent l’appellation « forêts urbaines » trompeuse, tandis que des spécialistes s’interrogent sur la capacité des arbres à s’adapter, surtout lorsqu’ils sont âgés. À Colonel Fabien, les plants ont entre 10 et 30 ans. Christophe Rosa, directeur des espaces verts de Paris, assure que les arbres, cultivés en pépinières pour faciliter leur transplantation, devraient bien s’adapter : « Il y a toujours un peu de pertes, mais le moins possible, voire pas du tout. »
Un investissement conséquent pour la capitale
Cette quatrième forêt urbaine, coûtant 6,7 millions d’euros, s’inscrit dans un projet plus vaste initié en 2024. Les précédentes forêts avaient été créées place de Catalogne (478 arbres) et devant l’Hôtel de Ville (150 arbres). D’autres sites prévus — place de l’Opéra et place Henri Fresnay — ont été abandonnés pour des raisons techniques, remplacés par le bois de Charonne, inauguré au printemps avec 2 000 arbres le long de la Petite Ceinture.
La forêt du Colonel Fabien devrait être achevée avec la reconfiguration des cheminements cyclistes et piétons d’ici le printemps 2026, laissant probablement à la prochaine municipalité le soin de couper le ruban inaugural.