Le ministre français chargé de l’Europe, Benjamin Hadad, a officiellement demandé à la Commission européenne de vérifier l’origine et l’usage des fonds humanitaires alloués aux territoires palestiniens. Selon les informations obtenues par Paris, le Hamas pourrait avoir exercé une influence sur certaines ONG internationales et locales financées par l’UE.
Dans une lettre dont Le Figaro a publié le contenu, le représentant du gouvernement souligne que si ces organisations — parmi elles CESVI, Handicap International, NRC, International Medical Corps — ont été, même partiellement, placées sous influence du Hamas, cela constituerait un risque pour la crédibilité de l’aide européenne. Paris juge « inacceptable » que des fonds européens aient pu être utilisés en dehors de leur objectif strictement humanitaire.
Appel à des mécanismes renforcés
La France propose que l’UE mette en place un dispositif plus robuste de suspension du financement, ainsi que des outils de contrôle opérationnels capables de détecter rapidement les risques d’abus.
Hadad rappelle que les États membres doivent redoubler de vigilance, compte tenu des tentatives croissantes d’ingérence par des acteurs tiers.
Contexte politique
La lettre, adressée à Kaja Kallas et à plusieurs commissaires européens, s’inscrit dans une discussion plus large sur la transparence de l’aide humanitaire, notamment après les récents blocages dans l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, négocié avec la participation de Donald Trump et de médiateurs moyen-orientaux.