En France, le débat se poursuit sur une éventuelle révision du financement de la prime dite « de Noël ». Il s’agit d’une aide financière unique versée chaque année aux ménages les plus vulnérables.
Cette question est examinée dans le cadre d’un projet de loi sur le financement du système de protection sociale pour 2025. Ce projet est actuellement en discussion à l’Assemblée nationale.
Contrairement à certaines déclarations de l’opposition, le gouvernement ne propose pas de réduire de moitié le montant versé à chaque bénéficiaire. Il s’agit plutôt d’une diminution du budget global du dispositif — d’environ 400 millions d’euros à 200 millions en 2026.
Selon le plan du ministère du Travail et de la Solidarité, la prime serait recentrée sur les ménages avec enfants bénéficiant du RSA (revenu de solidarité active). En revanche, les bénéficiaires du RSA sans enfants pourraient être exclus du dispositif. D’après les estimations du gouvernement, cela concernerait environ 1,2 million de personnes.
Cette révision potentielle s’inscrit dans une stratégie budgétaire plus large visant à réduire le déficit de la Sécurité sociale de 23 à 17,5 milliards d’euros d’ici 2026. Le gouvernement espère économiser environ 200 millions d’euros grâce à la réduction du budget de la prime de Noël.
La gauche opposition, notamment le parti La France insoumise, s’est déjà opposée à cette initiative. Elle a dénoncé le risque d’aggraver la précarité des personnes vivant sous le seuil de pauvreté.
Il est important de préciser que la prime de Noël pour 2025 ne changera pas. Elle sera versée en décembre de l’année prochaine dans son montant habituel : environ 150 euros pour une personne seule et 228 euros pour un couple, avec un supplément pour chaque enfant à charge.
