L’économie européenne se prépare à la reprise, mais les risques de pressions extérieures persistent

L’économie européenne se prépare à une phase de reprise, mais les pressions extérieures continuent de peser sur les perspectives de croissance. Selon le dernier rapport du FMI, le PIB cumulé de l’UE pourrait atteindre environ 27 000 milliards d’euros (31,4 billions de dollars) d’ici 2026. La reprise sera toutefois inégale d’un pays à l’autre.

D’après Visual Capitalist, qui analyse les données du FMI, l’Allemagne retrouve progressivement son rythme de croissance après le choc énergétique et le ralentissement de sa croissance industrielle.

Les experts estiment que d’ici 2026, son PIB pourrait atteindre 5 300 milliards de dollars, soit environ 17 % du PIB total de l’UE. Aux côtés de l’Allemagne, les principales économies sont :

PaysPIB prévu en 2026Rôle économique
Allemagne5,3 billions $Centre industriel
Royaume-Uni*4,2 billions $Pôle financier et de services
France3,6 billions $Moteur de la demande intérieure

Le Royaume-Uni n’est plus membre de l’UE, mais reste un acteur structurant des marchés européens, d’où son importance dans l’analyse.

Ensemble, l’Allemagne et la France représentent près d’un tiers de l’activité économique du continent.

Nord et Sud : deux vitesses de croissance

Les divergences économiques au sein de l’UE persistent :

  • Europe du Sud (Italie, Espagne, Grèce, Portugal) : reprise portée par le tourisme, les services et la consommation intérieure, mais à un rythme modéré.
    • Italie : 2,7 billions $ prévus
    • Espagne : 1,8 billion $
  • Europe du Nord et du Centre (Allemagne, Pays-Bas, Autriche, Scandinavie) : croissance soutenue par l’exportation, la technologie et l’industrie.
  • Europe de l’Est (Pologne, Tchéquie, Roumanie, États baltes) : croissance rapide selon un modèle rattrapage.
    • La Pologne atteint 1,1 billion $, intégrant le Top-10 européen.

La principale incertitude : la politique commerciale des États-Unis

Le FMI avertit : un renforcement du protectionnisme américain pourrait réduire la croissance du PIB européen de 0,5 point au cours des deux prochaines années.

Pour amortir cet impact, les pays de l’UE :

  • augmentent les investissements dans les infrastructures stratégiques,
  • soutiennent l’industrie et la transition énergétique,
  • renforcent le budget de défense.

Mais cette stratégie entraîne une hausse des dettes publiques, désormais au cœur des débats à Bruxelles.

L’UE se dirige vers une nouvelle phase de croissance, mais à plusieurs vitesses : le Nord avance, le Sud ralentit, l’Est continue de rattraper, tandis que les pressions géopolitiques et commerciales extérieures pourraient encore modifier l’équilibre économique du continent.

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