La France ouvre pour la première fois une enquête pénale contre TikTok pour mise en danger des mineurs

En France, une enquête pénale a été ouverte pour la première fois contre le réseau social TikTok. La plateforme est soupçonnée d’inciter délibérément les mineurs à consommer du contenu susceptible de nuire à leur santé mentale.

C’est ce que rapporte Politico.

Le rapport de la commission parlementaire a été à l’origine de l’enquête. Il a été préparé par le député Arthur Delaport. Le politicien a qualifié le système de recommandations de TikTok de « piège algorithmique ». Selon lui, quelques likes ou vues suffisent pour que des vidéos de plus en plus inquiétantes ou déprimantes apparaissent dans le fil d’actualité.

« Nous avons constaté que l’algorithme attire littéralement l’utilisateur vers des contenus susceptibles d’aggraver son état psychologique. Les enfants y sont exposés plus rapidement que les adultes », a déclaré Delaporte.

Il s’agit de la première affaire pénale de ce type en France. Elle marque le passage de simples avertissements à d’éventuelles sanctions concrètes à l’encontre des plateformes qui ne protègent pas les mineurs.

Pourquoi TikTok est particulièrement concerné dans l’UE

Au sein de l’Union européenne, TikTok est classé comme une « très grande plateforme en ligne » conformément à la loi sur les services numériques (DSA). Cela l’oblige à :

  • mettre en place des mécanismes de protection renforcée pour les mineurs,
  • contrôler la diffusion de contenus nuisibles,
  • expliquer clairement le fonctionnement de ses algorithmes,
  • coopérer avec les autorités de régulation.

Si les violations sont confirmées, TikTok pourrait faire face à des sanctions financières importantes voire à des restrictions d’activité au sein de l’UE.

Évolutions à l’échelle mondiale

Auparavant, les États-Unis et la Chine avaient conclu un accord selon lequel les actifs américains de TikTok passeraient sous le contrôle d’investisseurs américains. La société chinoise ByteDance pourrait perdre la majorité des voix au sein du conseil d’administration de l’application aux États-Unis.

Retour en haut