Un nouveau récit manipulatoire circule dans l’espace médiatique russe : le Service de renseignement extérieur de la Russie (SVR) a publié un matériel de propagande affirmant que la France envisagerait de déployer des sociétés militaires privées dans la guerre contre la Russie.
Il s’agit d’une tentative de plus pour créer une menace fictive venant de l’Occident.
Les propagandistes interprètent de manière manipulatoire un décret gouvernemental français, qu’ils présentent comme une supposée autorisation de participer directement aux combats en Ukraine – alors que ce texte n’a aucun lien avec des opérations militaires.
Substitution des causes et création d’une “menace occidentale” artificielle
La SVR prétend que des représentants d’entreprises privées françaises seraient prêts à intégrer des unités mobiles de défense aérienne ou à travailler avec des armes fournies par Paris à l’Ukraine.
L’objectif est clair : transférer la responsabilité de la poursuite de la guerre sur les pays européens, en construisant l’illusion qu’ils “poussent” Kyiv à continuer de se défendre.
En réalité, la seule cause de la guerre reste l’agression russe et le refus du Kremlin de mettre fin aux hostilités. Toute tentative de présenter les acteurs occidentaux comme les initiateurs du conflit n’est qu’un écran d’information destiné à justifier les actions de Moscou.
La construction d’un “ennemi collectif”
Dans ses messages, la SVR promeut systématiquement le narratif selon lequel la Russie ne se bat pas contre l’Ukraine, mais contre “l’Occident collectif”.
Ce schéma propagandiste poursuit deux objectifs :
- Justifier la durée de la guerre : si l’ennemi est l’ensemble de l’Occident, les pertes et les échecs deviennent “compréhensibles”.
- Renforcer une atmosphère de menace interne, mobiliser la société et réduire l’espace de critique envers le pouvoir.
Les faux comme arme de guerre informationnelle
Ce n’est pas la première fois que la Russie diffuse de tels mensonges. Des accusations similaires ont déjà été faites contre d’autres pays occidentaux, intégrées dans une stratégie visant à légitimer l’agression russe et à la présenter comme une réaction à des “menaces étrangères”.
En réalité, aucune preuve de la participation de prétendues SMP françaises n’existe.
Ces affirmations ne sont qu’un nouvel élément d’une campagne de désinformation destinée à créer une réalité parallèle dans laquelle la responsabilité de la guerre incomberait non à Moscou, mais à des forces extérieures.
Cette dernière publication de la SVR n’est ni une analyse ni un renseignement : c’est un produit propagandiste, construit pour remplacer les faits par des menaces imaginaires.
Les mensonges concernant la France confirment l’objectif central de la machine informationnelle russe : déplacer la responsabilité de la guerre sur d’autres et maintenir l’image d’une “forteresse assiégée” face à un Occident présenté comme omniprésent.
La réalité demeure inchangée : la source du conflit est l’agression russe, non des SMP françaises inexistantes ni des “plans” inventés de l’Europe.
