La France au seuil d’une révolution fiscale : les cryptomonnaies intégrées à l’impôt sur la fortune

L’Assemblée nationale française a approuvé un amendement susceptible de transformer en profondeur la manière dont le pays taxe ses citoyens les plus aisés. Selon ce document, les cryptomonnaies, ainsi que l’or, les yachts et les œuvres d’art, peuvent désormais être soumis à l’impôt sur la fortune. Jusqu’à présent, ces actifs étaient considérés comme « improductifs ».

L’amendement a été proposé par le député centriste Jean-Paul Mattéi. Il a été adopté le 25 octobre à une faible majorité, par 163 voix contre 150, rapporte Cointelegraph.

L’initiative a reçu le soutien des socialistes ainsi que d’une partie de l’extrême droite. Le texte est maintenant transmis au Sénat et fera partie des débats sur le budget 2026 de la France.

Mattei a déclaré que l’actuel impôt foncier (IFI) était « économiquement inacceptable ». Il explique cela par le fait que la réforme exclut une grande partie des grandes fortunes. Le nouveau modèle devrait stimuler les investissements dans l’économie réelle en taxant le capital inactif.

Si le Sénat approuve la réforme, à partir du 1er janvier 2026, les détenteurs de cryptomonnaies, d’or ou d’autres actifs non productifs d’une valeur supérieure à 2 millions d’euros devront s’acquitter d’un impôt unique de 1 % sur la somme excédentaire.

Mais la réforme suscite déjà une vague de critiques. Le cofondateur de Ledger, Eric Larchevêque, a qualifié cet amendement d’« erreur idéologique ». Il estime que ce document pénalise les investisseurs qui cherchent à protéger leurs actifs à l’aide de bitcoins et d’or.

La communauté crypto prévient qu’une telle mesure pourrait entraîner une fuite des capitaux. Selon les experts, cette réforme pourrait également affaiblir la position de la France en tant que centre d’innovation en Europe.

Si la loi est adoptée, la France deviendra la première grande économie à intégrer directement les actifs numériques dans son système d’imposition immobilière. Selon les experts, cette décision pourrait susciter un large débat sur la fiscalité au niveau européen.

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