La France dans le viseur de drones inconnus : les militaires ouvrent le feu au-dessus de la base des sous-marins nucléaires

Un incident impliquant cinq drones au-dessus de la base stratégique de l’Île-Longue, dans l’ouest de la France, a provoqué une réaction sans précédent des forces armées françaises. Les fusiliers marins ont ouvert le feu contre des appareils non identifiés ayant pénétré l’espace aérien d’un des sites militaires les plus sécurisés du pays.

Les détails ont été révélés par Le Monde, citant la gendarmerie chargée de l’enquête.

Un survol au-dessus du “cœur” de la dissuasion nucléaire française

Dans la soirée du 4 décembre, vers 19h30, cinq drones ont été détectés simultanément au-dessus de la base de l’Île-Longue, située en bordure de la rade de Brest. Il ne s’agissait pas d’un simple appareil isolé, mais d’une apparition coordonnée de plusieurs drones au-dessus du site où stationnent les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE).

Ces submersibles constituent le pilier des forces stratégiques françaises : au moins l’un d’eux est toujours en mission dans l’océan, tandis que les autres sont entretenus à l’Île-Longue.

Opération “menace drone” : usage de l’armement

Après la détection des appareils, l’alerte a immédiatement été donnée. Le bataillon de fusiliers marins chargé de la protection du site a utilisé des armes antiaériennes contre les drones. En parallèle, la gendarmerie et le renseignement militaire ont lancé une opération pour retrouver les appareils et leurs opérateurs potentiels.

La base de l’Île-Longue est l’une des zones les plus protégées de France, avec :

  • plus de 120 gendarmes maritimes ;
  • des unités spécialisées de fusiliers marins ;
  • des systèmes de détection et d’interception de drones.

Malgré cela, cinq appareils ont pénétré l’espace aérien protégé — soulevant des questions majeures sur leurs capacités et leur origine.

Une série d’incidents en Europe : une nouvelle vague de “reconnaissance par drones” ?

L’incident du Finistère n’est pas isolé. Ces derniers mois, plusieurs pays européens signalent une augmentation des vols de drones inconnus à proximité de bases militaires, d’infrastructures énergétiques, d’aéroports ou d’autres sites critiques.

Selon les services de renseignement européens, ces survols pourraient être liés à des opérations de reconnaissance coordonnées — notamment par Moscou — pour tester les vulnérabilités de la défense de l’OTAN et provoquer une réaction nerveuse des alliés.

Que signifie l’incident de l’Île-Longue ?

Les experts évoquent plusieurs scénarios possibles :

  • évaluer la réaction française face à des menaces aériennes autour d’infrastructures stratégiques ;
  • tester les capacités de défense anti-drone contre des appareils de petite taille ;
  • exercer une pression psychologique sur Paris dans un contexte de tensions internationales croissantes ;
  • analyser la sécurité entourant les installations nucléaires, considérées comme une ligne rouge absolue.

Bien que Paris s’abstienne de toute accusation directe, l’incident est qualifié dans les milieux militaires français de “signal extrêmement préoccupant”.

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