Les propos du chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon — évoquant la nécessité de « se préparer à des sacrifices en cas de guerre » et même d’« accepter la possibilité de perdre ses enfants » — ont déclenché une vive polémique dans le monde politique.
Mais, comme le souligne France info, la réaction la plus émotionnelle est venue précisément de ceux qui l’avaient planifiée : les jeunes Français.
« Cela semble lointain » : une partie des étudiants ne croit pas à une menace réelle
Les journalistes de France info ont interrogé des étudiants dans le quartier de la Sorbonne. Pour beaucoup, l’idée d’une mobilisation paraît irréaliste.
« Nous vivons à Paris, tout cela nous semble très loin », admettent certains.
D’autres expliquent qu’ils ne s’imaginent pas dans l’armée seulement quelques années après le lycée.
« J’y ai pensé » : certains prennent le risque très au sérieux
Mais de nombreux étudiants voient dans les avertissements du général un signal inquiétant.
Tom, étudiant en sciences politiques, reconnaît s’être interrogé sur son rôle en cas de mobilisation : « Je serais sans doute plus utile loin de la ligne de front ».
À l’inverse, Jean et Robin affirment être prêts à défendre leurs proches et leur pays — même si cela implique un risque pour leur vie.
Les étudiantes face à la guerre : du refus catégorique à la volonté de rejoindre la réserve
Les avis des jeunes femmes divergent également. Certaines jugent inconcevable que la France s’engage davantage dans une escalade militaire et insistent sur la nécessité de solutions diplomatiques.
D’autres — comme Irène — confient à France info être prêtes à tenter l’expérience de la réserve, par intérêt pour la discipline et le désir de comprendre ce que signifie défendre son pays.
Des parallèles historiques qui inquiètent
Une partie de la jeunesse voit dans ce débat un avertissement préoccupant. « Il suffit de lire la littérature sur la Première Guerre mondiale pour comprendre comment cela peut finir », rappelle Matteo.
Malgré des opinions très différentes, les étudiants partagent un même souhait : que les paroles du général ne se transforment jamais en ordre concret. La jeunesse française espère que les discussions sur la mobilisation resteront purement théoriques.
