Les autorités françaises passent à une vaccination massive du bétail en réponse à la propagation d’une maladie virale dangereuse, qui a déjà conduit à des mesures radicales dans les exploitations agricoles. Environ un million de têtes de bétail devraient être vaccinées dans les prochaines semaines, a indiqué la ministre de l’Agriculture Annie Genevard.
Cette décision fait suite à plusieurs foyers de la maladie, qui ont contraint les autorités à abattre des troupeaux entiers, rapporte Reuters. Une telle approche a provoqué une vague de protestations parmi les agriculteurs, qui jugent l’abattage massif disproportionné et économiquement dévastateur.
Il s’agit d’un virus transmis par des insectes, qui touche les bovins et les buffles, provoquant des lésions cutanées et une forte baisse de la production laitière. Bien que la maladie ne représente aucun danger pour l’être humain, elle entraîne souvent des restrictions commerciales et des pertes financières importantes pour le secteur agricole.
L’État garantit des compensations aux agriculteurs
Annie Genevard a assuré que la vaccination serait obligatoire et que l’État apporterait un soutien total aux agriculteurs. Selon elle, l’ensemble des pertes directes et des préjudices opérationnels subis par les exploitants sera indemnisé.
Dans le même temps, la ministre a averti que, si la propagation de la maladie n’était pas maîtrisée, elle pourrait entraîner la mort d’au moins 1,5 million de têtes de bétail à l’échelle nationale.
L’abattage reste une mesure de dernier recours
Malgré la priorité donnée à la vaccination, les autorités n’excluent pas que, dans certains cas, l’abattage total des animaux demeure nécessaire, la maladie pouvant évoluer sans symptômes et passer inaperçue.
La France cherche ainsi à trouver un équilibre entre sécurité sanitaire, protection du secteur agricole et pression sociale, croissante dans un contexte de décisions de crise.
