Les autorités françaises ont confirmé la libération conditionnelle de Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran depuis le printemps 2022. L’Élysée souligne qu’il ne s’agit que d’une étape intermédiaire et poursuit les démarches pour leur retour complet en France.
C’est ce que rapporte Franceinfo.
« Le dialogue se poursuit avec les autorités iraniennes afin d’obtenir leur libération totale et inconditionnelle », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères.
Paris exprime son soulagement, tout en rappelant que la procédure judiciaire en Iran n’est pas close. Du côté iranien, il est question d’une « libération temporaire dans l’attente de la prochaine étape judiciaire ».
Accusations d’espionnage et conditions de détention
Cécile Kohler et Jacques Paris avaient été arrêtés après un voyage touristique, puis avaient « avoué » à la télévision iranienne être des agents des services secrets français. Paris a qualifié ces aveux de « forcés » et « mis en scène ».
Ils étaient détenus à la prison d’Evine, dans l’unité 209, réservée aux prisonniers politiques. Selon leurs familles, ils vivaient sous éclairage permanent, avec un accès restreint aux communications et aux sorties. Le gouvernement français parle de « détenus d’État ». Paris a condamné la stratégie de pression diplomatique de Téhéran.
La situation s’est aggravée cet été, lorsque la prison d’Evine a été touchée lors de frappes israéliennes. L’incertitude concernant leur sécurité a renforcé la mobilisation de leurs proches.
En septembre, Paris a retiré sa plainte devant la Cour internationale de justice concernant leurs conditions de détention. Peu après, le Franco-allemand Lennart Monterlos a été libéré.
Parallèle avec l’affaire Mahdieh Esfandiari
Fin octobre, un tribunal français a libéré sous caution Mahdieh Esfandiar. Cette femme était accusée de propagande terroriste. Elle reste actuellement sous contrôle judiciaire. Mahdieh Esfandiar ne peut pas quitter la France avant l’audience prévue en janvier 2026.
Paris refuse tout lien entre les deux affaires, rappelant l’indépendance de la justice. Téhéran, au contraire, a suggéré l’éventualité d’un échange.
