Les autorités françaises adoptent une stratégie plus ferme contre le trafic de stupéfiants après un meurtre retentissant à Marseille. Mardi, le président Emmanuel Macron a tenu une réunion d’urgence à l’Élysée avec les principaux responsables des forces de sécurité et du système judiciaire.
La rencontre a été organisée quelques jours après l’assassinat de Mehdi Kessaci, frère d’un militant écologiste connu, rapporte France Info.
Cette tragédie a de nouveau révélé l’influence croissante des réseaux de drogue sur la sécurité du pays.
Le procureur de Marseille Nicolas Bessone, le directeur général de la police nationale Louis Laugier et le directeur de la police judiciaire Christian Sainte ont participé à la réunion. Leur mission : présenter une nouvelle analyse de la menace et proposer des mesures opérationnelles.
Une approche comparable à celle de la lutte antiterroriste
Macron a déclaré qu’il était nécessaire « d’élargir et d’intensifier » l’action de l’État. Selon lui, « le modèle qui a fait ses preuves dans la lutte contre le terrorisme doit être appliqué au narcotrafic ».
Il a également insisté sur la responsabilité individuelle : « Acheter de la cocaïne, c’est devenir complice ».
À l’Assemblée nationale, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a souligné que le pays traversait « un moment d’épreuve collective ». Le gouvernement a assuré la famille Kessaci, que « justice sera pleinement rendue ».
Visites officielles et initiative diplomatique
Sur instruction du président, le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez et le ministre de la Justice Gérald Darmanin se rendront à Marseille jeudi. Macron lui-même prévoit une visite dans la cité phocéenne à la mi-décembre pour suivre la mise en œuvre des mesures.
Parallèlement, Paris pousse une initiative au niveau européen. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot présentera à Bruxelles une proposition visant à instaurer un « régime trans-européen de sanctions » contre les acteurs du crime organisé. La France espère que ce mécanisme deviendra un nouvel instrument de pression contre les réseaux internationaux de narcotrafic.
