La France renonce au “budget équitable” : le Parlement rejette l’impôt sur la fortune

Le Parlement français a rejeté l’initiative des partis de gauche visant à instaurer un impôt sur les grandes fortunes, enterrant ainsi l’idée d’un « budget équitable ». Cette décision est une victoire pour le Premier ministre Sébastien Lecornu. Elle soulage également les Français les plus riches, qui risquaient d’être soumis à des impôts supplémentaires.

Selon Bloomberg, les socialistes défendaient l’adoption de ce qu’ils appelaient l’« impôt Zucman » — une taxe minimale de 2 % sur les patrimoines dépassant 100 millions d’euros. Cependant, les deux versions du projet, y compris une version allégée dite « Zucman-lite », ont été rejetées lors du vote du 31 octobre.

Le gouvernement Lecornu s’y est fermement opposé, soulignant que la France n’a jamais imposé les actifs d’entreprise et qu’une telle mesure serait probablement jugée inconstitutionnelle. Le Premier ministre a déclaré qu’il comptait introduire dans le budget 2026 des ajustements permettant de maintenir l’indexation des retraites et des prestations sociales, tout en reconnaissant :

« On ne peut pas qualifier ce vote de démonstration de force. »

Les socialistes, qui menaçaient depuis quelque temps de déposer une motion de censure, ont quelque peu assoupli leur position. Mais leur chef, Olivier Faure, a averti que sans cette nouvelle taxe, la France perdrait environ 15 milliards d’euros de recettes. Cela pourrait entraîner une réduction des programmes sociaux.

Malgré la défaite de la gauche, la tension politique en France reste vive. De nouvelles négociations ardues entre le gouvernement, les centristes et l’opposition s’annoncent, afin de définir l’orientation budgétaire du pays pour les prochaines années.

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