L’Allemagne et la France ont accru la pression sur les industriels en fixant une échéance finale pour parvenir à un accord sur la future phase du programme FCAS/SCAF, le plus grand projet de défense européen visant à développer le chasseur de nouvelle génération.
Selon Reuters, les entreprises impliquées doivent présenter une feuille de route commune avant le 18 décembre.
Un projet enlisé depuis 2017
Le FCAS, destiné à remplacer les Rafale français et les Eurofighter allemands après 2040, fait face depuis son lancement à de nombreux blocages entre les principaux acteurs — Dassault (France), Airbus (Allemagne) et Indra (Espagne). Les désaccords portent principalement sur :
- la répartition des charges de travail ;
- le contrôle des technologies clés ;
- les droits de propriété intellectuelle.
Sur la table, même les scénarios les plus radicaux
D’après les sources de Reuters, plusieurs options sont envisagées, allant d’une révision profonde de la conception jusqu’à une réduction significative du programme, voire son abandon complet. Parmi les pistes étudiées figure l’abandon du développement d’un avion commun au profit du maintien de seuls volets technologiques spécifiques.
Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz comptent arrêter une décision politique sur l’avenir du FCAS avant la fin de l’année.
Un jeu d’accusations croisées
À Berlin, certains estiment que Dassault freine volontairement la transition vers la prochaine phase afin de conserver une position dominante.
Des sources indiquent que la France aurait souhaité obtenir environ 80 % des travaux, une affirmation que Dassault dément néanmoins.
Entre-temps, les ministères de la Défense français, allemand et espagnol ont déjà finalisé les spécifications communes du futur appareil.
