Le ministère français des Affaires étrangères recommande aux citoyens français de quitter le Mali rapidement, en utilisant les vols commerciaux encore disponibles.
Selon le site internet du ministère français des Affaires étrangères, les déplacements terrestres sont fortement déconseillés. La raison invoquée est que les routes nationales sont actuellement la cible d’attaques terroristes.
À Bamako et dans plusieurs régions, les attaques djihadistes se multiplient. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, affilié à Al-Qaïda, cible depuis septembre les camions-citernes de carburant venant du Sénégal et de la Côte d’Ivoire. Selon des sources locales, 14 civils ont été tués à Léré, dans le centre du pays.
La porte-parole du Quai d’Orsay, Pascale Confavre, a indiqué que l’ambassade de France à Bamako restait ouverte. Elle assure la protection consulaire de 4 300 citoyens.
Cet avertissement fait suite aux mesures prises par les États-Unis et le Royaume-Uni. Ces pays ont rapatrié une partie de leur personnel diplomatique non essentiel.
L’ambassade américaine exhorte également ses ressortissants à quitter le Mali immédiatement. Les diplomates évoquent des pénuries de carburant, la fermeture des écoles et des universités, ainsi que des combats aux abords de la capitale.
La France, dont la présence militaire et humanitaire a chuté après la rupture avec la junte malienne, s’inquiète d’une nouvelle déstabilisation du Sahel. L’expansion djihadiste et le recul international risquent de faire du Mali un foyer durable d’instabilité.