France face à la guerre ? Les mots du général Mandon secouent la République

Le débat sur la préparation du pays aux menaces s’enflamme depuis les mots abrupts du général Mandon devant les maires de France. Le chef d’état-major appelle la Nation à retrouver une “force d’âme” et à se tenir prête à « accepter de perdre ses enfants ». Une formule qui frappe, secoue, bouscule.

Selon Le Monde, la classe politique réagit aussitôt. 

« Je rejette totalement cette posture alarmiste. Ce n’est pas à lui d’inviter les maires à des préparations guerrières », affirme Jean-Luc Mélenchon.

Fabien Roussel hausse le ton à son tour : il affirme « NON aux discours va-t-en guerre » et rappelle les 51 000 monuments aux morts qui témoignent de l’histoire tragique du pays.

La ministre des armées, Catherine Vautrin, défend pourtant le général. Sur X, elle réplique en accusant certains opposants de déformer les propos du haut gradé, insiste sur un langage militaire forgé par le risque quotidien des soldats et rappelle l’enjeu : alerter, préparer et renforcer l’esprit de défense. Vautrin veut rappeler la responsabilité première du gouvernement : « éviter tout affrontement, mais s’y préparer ».

Le débat prend une dimension européenne. En octobre, le général Mandon prévenait déjà les députés : la France doit se tenir « prête à un choc dans trois ou quatre ans ».

Il estime que la Russie, une fois engagée durablement dans le conflit ukrainien, pourrait vouloir étendre la guerre au continent européen.

Ainsi, entre alarmisme supposé et lucidité stratégique, la déclaration du général révèle une fracture politique profonde : comment nommer la menace sans sombrer dans la panique ? Comment renforcer la défense sans réveiller les vieux spectres d’une France meurtrie ? Et surtout, quelle vérité le pays accepte-t-il encore d’entendre ?

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