Après le braquage spectaculaire du 19 octobre et une importante fuite d’eau fin novembre, une crise sociale éclate désormais au Louvre. Dimanche 8 décembre, l’ensemble des syndicats du musée — CFDT, CGT et SUD — ont déposé un préavis de grève illimitée, à compter du 15 décembre.
L’information a été rapportée par l’AFP.
Les syndicats dénoncent des conditions de travail dégradées, un manque de ressources et une pénurie structurelle de personnel. Lors d’une assemblée générale réunissant près de 200 employés, la décision de se mettre en grève a été prise à l’unanimité.
Au cœur des critiques :
- la vétusté du bâtiment,
- les dysfonctionnements techniques,
- et le style de gestion de la directrice Laurence des Cars.
Selon les agents, en raison du manque d’effectifs et de pannes répétées, des salles ferment chaque jour bien au-delà des normes, et l’accès du public aux expositions devient “une véritable épreuve”.
Exigence principale : négocier directement avec le ministère de la Culture
Les syndicats affirment que leurs alertes internes restent sans réponse. Ils réclament donc une négociation directe avec le ministère de la Culture, estimant que la situation a atteint un “niveau de tension inédit”.
Les dernières semaines ont mis le Louvre à rude épreuve :
- 19 octobre : quatre malfaiteurs dérobent des bijoux de couronne d’une valeur de 88 millions d’euros, révélant de graves failles de sécurité.
- 26 novembre : une fuite d’eau endommage 300 à 400 ouvrages précieux de la bibliothèque des antiquités égyptiennes.
- En raison de la dégradation des structures, la Galerie Campana a dû être fermée.
- Les agents dénoncent également une “gestion brutale du personnel” et des directives contradictoires.
La dernière grève, en juin, n’avait duré que quelques heures. Mais cette fois, l’action pourrait se prolonger : la tension au sein du musée n’a jamais été aussi forte.
