Le Maroc traverse l’un de ses épisodes climatiques les plus meurtriers de ces dix dernières années. Des pluies torrentielles ont provoqué, dimanche, des crues soudaines qui ont submergé des habitations et des commerces, faisant au moins 37 morts, selon le dernier bilan officiel communiqué lundi 15 décembre.
D’après Le Monde, les autorités recensent également quatorze personnes hospitalisées, dont deux en soins intensifs. La province de Safi, située à environ 300 kilomètres au sud de Rabat, a payé le plus lourd tribut. Les services locaux décrivent de « très fortes précipitations orageuses » qui ont entraîné des « écoulements torrentiels exceptionnels » en l’espace d’« une heure seulement ».
La violence du phénomène a surpris les habitants. Les eaux ont envahi les rues, arraché des infrastructures et piégé des familles à l’intérieur de leurs logements. En quelques minutes, des quartiers entiers se sont retrouvés engloutis, sans possibilité de fuite.
Face à l’ampleur du drame, le parquet national a annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire afin de « déterminer les causes de cet incident tragique et d’en élucider les circonstances ». Les autorités cherchent notamment à établir les responsabilités et à évaluer les dispositifs de prévention.
Ce drame relance le débat sur la vulnérabilité des zones urbaines, l’adaptation aux phénomènes climatiques extrêmeset la capacité du pays à anticiper des événements météorologiques de plus en plus violents.
