Piratage du ministère de l’Intérieur : des données ultra-sensibles compromises

Nouveau rebondissement dans l’affaire du piratage des serveurs du ministère de l’Intérieur. Mercredi 17 décembre, les forces de l’ordre ont interpellé à Limoges un homme de 22 ans, soupçonné d’avoir participé à cette intrusion informatique majeure. Déjà connu de la justice, il a vu sa condamnation prononcée en 2025 pour des faits similaires.

Selon Le Figaro, la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris pilote l’enquête. Les magistrats poursuivent notamment des faits d’atteinte à un système de traitement automatisé de données. Les enquêteurs ont placé le suspect en garde à vue, pour une durée pouvant atteindre 48 heures.

L’attaque, survenue vendredi dernier, a touché plusieurs serveurs stratégiques de Beauvau. Le ministère a confirmé mardi au Figaro une « très grave attaque ». Les pirates ont consulté des fichiers sensibles, dont le TAJ (Traitement des antécédents judiciaires) et le FPR (Fichier des personnes recherchées). Près d’une centaine de fiches TAJ ont été extraites.

Le TAJ concentre des données issues des enquêtes de police et de gendarmerie. Il donne accès à des informations personnelles sur des victimes et des témoins. Le FPR regroupe quant à lui les signalements de fugitifs, d’interdictions de territoire et de disparitions inquiétantes. Un groupe de hackers a revendiqué l’attaque, sans fournir de preuves, et évoque l’accès à des données concernant plus de 16 millions de personnes.

Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, pointe une imprudence interne. Il déclare : « Un individu ou un groupe a récupéré des codes d’accès échangés en clair, malgré les règles de sécurité diffusées très régulièrement ». Cette affaire met en lumière les failles humaines au cœur des systèmes les plus protégés de l’État.

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