À la suite du récent cambriolage au Louvre, les autorités françaises examinent de près l’état du système de sécurité du musée le plus visité au monde.
Selon Libération, une partie de l’infrastructure technique responsable de la vidéosurveillance et du contrôle d’accès s’est révélée obsolète et vulnérable.
Parmi les failles identifiées figure l’utilisation d’un mot de passe simple « Louvre » pour accéder au système de vidéosurveillance. Cette faiblesse avait déjà été mentionnée dans un rapport de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) en 2014. À l’époque, les experts recommandaient la modernisation de l’équipement et le renforcement des protocoles d’authentification. Cependant, certaines mesures n’ont jamais été mises en œuvre.
Chronologie des faits
Le cambriolage s’est produit dimanche à 9 h 30, pendant les heures d’ouverture officielles. Selon l’enquête, quatre individus, utilisant un camion avec échelle mécanique et des outils électriques, sont entrés dans une galerie du deuxième étage. L’opération a duré moins de huit minutes. Il leur a fallu environ quatre heures pour atteindre la collection de joyaux royaux.
Aucun blessé n’a été signalé parmi le personnel et les visiteurs. Les suspects ont quitté les lieux. Les objets volés, dont la valeur est estimée à plusieurs dizaines de millions d’euros, n’ont toujours pas été retrouvés.
État actuel de l’enquête
À ce jour, quatre suspects ont été inculpés. L’enquête se poursuit. Le ministère de la Culture et la direction du musée ne font aucun commentaire sur l’état des systèmes techniques. Ils invoquent la confidentialité de l’enquête.
Le Louvre a déjà connu des incidents majeurs au XXe siècle. Cependant, un vol d’une telle ampleur n’avait pas été observé depuis 1998. Cette affaire a relancé le débat sur la sécurité institutionnelle dans un contexte de cybermenaces et de criminalité organisée.
