L’Europe crée l’événement: Ariane 6 réussit un lancement décisif pour l’observation de la Terre

Le satellite Sentinel-1D, nouveau fleuron du programme Copernicus, rejoint son orbite après un lancement réussi d’Ariane 6 depuis Kourou. La fusée décolle dans un ciel clair, et les équipes retiennent leur souffle jusqu’à la séparation du dernier moteur. Les applaudissements n’arrivent qu’après 34 minutes, lorsque l’orbite est confirmée. L’émotion est forte pour Jean-Marc Astorg, du Cnes, qui vit « mon dernier lancement » après près de 250 missions.

Sentinel-1D, conçu par Thales Alenia Space, remplace un Sentinel-1A vieillissant. Selon Pierre Potin (ESA), « les propulseurs […] sont devenus moins performants », d’où l’urgence du remplacement. Le nouveau satellite de deux tonnes embarque un radar en bande C plus précis et une antenne AIS, ce qui renforce la surveillance maritime.

Les performances s’améliorent sensiblement : le signal gagne en pureté et l’observation demeure possible en continu, y compris sous les nuages. Sentinel-1D travaille avec Sentinel-1C, ce qui offre une revisite tous les six jours à l’équateur et quotidienne en Arctique.

La précision augmente donc dans le Nord. Le satellite suit les glaces de mer et les routes maritimes. Il observe aussi Pine Island et Thwaites en Antarctique.

Sentinel-1D répond aux besoins stratégiques de Copernicus : cartographie, suivi des navires, détection des fuites d’hydrocarbures, lutte contre la pêche illégale et aide aux secours. Il mesure même des mouvements du sol de 0,5 cm, un atout crucial pour les zones côtières.

Cette mission marque un pas important pour l’Europe, qui renforce son autonomie et son rôle dans l’observation de la Terre.

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