La proposition du parti La France Insoumise (LFI) visant à nationaliser les actifs d’ArcelorMittal France a ravivé les débats dans le pays. Le 19 novembre, la commission des finances de l’Assemblée nationale a approuvé le texte, mais le soutien est resté limité : la gauche a voté « pour », la droite et le centre – « contre », tandis que le Rassemblement National (RN) s’est abstenu.
La discussion en séance plénière est prévue pour le 27 novembre, rapporte Le Dauphiné.
Arguments des partisans de la nationalisation
L’auteure de l’initiative, Aurélie Trouvé, affirme que le contrôle public est le seul moyen d’éviter la fermeture possible de 40 sites industriels en France. Elle accuse l’entreprise de pratiquer l’offshoring et d’investir insuffisamment, estimant le coût de la nationalisation à 3 milliards d’euros. Selon elle, cette mesure permettrait d’accélérer la décarbonation de la sidérurgie et de préparer le secteur aux normes européennes plus strictes.
Critiques du gouvernement et position de l’entreprise
Les forces gouvernementales jugent la nationalisation inefficace et risquée pour les contribuables. Le RN a proposé une alternative — une « action dorée », qui donnerait à l’État le droit de bloquer certaines décisions stratégiques sans gestion directe.
Le directeur général d’ArcelorMittal France, Alain Le Grix de la Salle, a déclaré que le changement de propriétaire ne résoudrait pas les problèmes essentiels : la baisse de la demande et la concurrence de l’acier subventionné à bas prix en provenance d’Asie. Il a souligné que la filiale française se maintient grâce à son intégration dans le groupe mondial, qui a investi 1,7 milliard d’euros dans le pays en cinq ans.
