Au nord de Paris, le Paris Digital Park s’impose comme un géant du numérique. Le site occupe 40.000 m², soit sept terrains de football, et déploie une puissance de 90 MW. La Seine-Saint-Denis devient ainsi un hub mondial, car elle attire les acteurs majeurs comme Digital Realty. Le groupe construit ce bâtiment sur l’ancienne usine d’hélicoptères d’Airbus. Il investit 1,15 milliard d’euros et érige une véritable forteresse.
Selon TF1 Info, les abords comptent 1.600 caméras, puis les visiteurs franchissent sept niveaux de sécurité. À l’intérieur, les serveurs s’empilent dans des baies, alignées sur quatre étages. Le parc héberge 630.000 serveurs, reliés par 5.000 km de câbles. Le bruit des machines vibre comme un lave-linge puissant. Le cloud « public » mutualise les infrastructures, alors que le cloud « privé » offre des machines dédiées.
Nicolas Huret, d’Iguane Solutions: « On est arrivé à des usages tellement consommateurs d’énergie et de climatisation que ça a été déporté dans les data centers ».
Les équipes assurent la surveillance 24h/24, avec au moins 43 employés en poste.
« On est beaucoup plus proche du pilotage d’une centrale nucléaire que d’un entrepôt logistique », affirme Fabrice Coquio.
Le refroidissement dépend de circuits d’eau et, lors des fortes chaleurs, d’une vaporisation d’appoint. Sans cela, une salle grimpe à 45°C en quinze minutes. Le site utilise 50 millions de litres d’eau par an et consomme 130 MW, soit autant qu’une ville comme Perpignan.
Le boom de l’IA annonce une nouvelle expansion. Selon France Datacenter, les capacités françaises pourraient doubler d’ici 2030.
