La reprise économique se dessine enfin. Malgré le pessimisme persistant des Français et un contexte politique et budgétaire encore incertain, l’économie française montre des signes clairs d’amélioration. Selon la dernière note de conjoncture de l’Insee, publiée mercredi 17 décembre, le produit intérieur brut progressera de 0,3 % par trimestre au premier semestre 2026. Un rythme inédit depuis les années 2010.
D’après Le Monde, cette dynamique permettrait à la France d’atteindre un point de croissance dès la mi-2026 et d’envisager une hausse annuelle supérieure à 1 %. Une performance nettement meilleure que celle attendue pour 2025, estimée à 0,9 %, avec un dernier trimestre limité à 0,2 %. Pour les économistes, le contraste est saisissant entre les indicateurs macroéconomiques et le climat psychologique.
« Malgré les incertitudes politiques, la France est montée à bord de la reprise européenne », expliquent Dorian Roucheret Clément Bortoli, responsables de la conjoncture à l’Insee. Ils soulignent un écart marqué entre la situation réelle de l’économie et le sentiment des ménages. En effet, 43 % des Français se disent inquiets pour l’avenir économique du pays, contre 23 % avant la crise sanitaire.
Ce pessimisme apparaît d’autant plus singulier que la France affiche une trajectoire plus favorable que certains voisins. Les Allemands et les Italiens, pourtant confrontés à une activité plus dégradée, se montrent paradoxalement plus confiants. L’Insee identifie l’investissement comme principal moteur de la reprise, tandis que la consommation demeure prudente et que l’emploi montre des signes de fragilité.
