La raclette s’impose comme le plat préféré des Français dès que l’hiver s’installe. Ce fromage, autrefois réservé aux stations de ski, conquiert aujourd’hui toutes les tables, en ville comme à la campagne. Sa simplicité, son côté convivial et sa capacité à rassembler séduisent chaque année davantage de foyers. Véronique Richez-Lerouge l’affirme : « L’hiver est désormais associé à la raclette », au même titre que l’été s’attache à la mozzarella.
Selon Le Figaro, le phénomène devient massif. Avec 38 000 tonnes vendues par an, la raclette dépasse désormais le camembert, pourtant emblème national. Elle intègre le top 5 des fromages les plus consommés, portée par une croissance rapide. Romain Le Texier rappelle que « les ventes de raclette ont augmenté de plus de 50 % depuis 2010 ». Cette progression alimente un marché estimé à 430 millions d’euros, un chiffre qui réjouit les producteurs, les affineurs, les restaurants et même les fabricants d’appareils à raclette.
Le succès s’explique aussi par une consommation très saisonnière, qui s’étend d’octobre à mars. Les producteurs de lait en profitent, car la demande grimpe fortement dès les premiers froids. Ainsi, ce plat populaire contribue à dynamiser les filières locales et renforce le lien entre terroir, gastronomie et convivialité. La raclette devient donc bien plus qu’un simple fromage : elle incarne une rituelle hivernal, profondément ancré dans les habitudes françaises.
