Pourquoi tant de jeunes fuient les concours français de médecine ?

De nombreux lycéens et étudiants français cherchent une voie alternative pour accéder aux études de santé, car la sélection nationale leur semble implacable. Les concours, très stricts, créent une forte frustration chez ceux qui n’accèdent pas à la médecine, à la dentaire, à la vétérinaire ou à la kinésithérapie. Ainsi, bien des jeunes, convaincus de suivre une véritable vocation, refusent de renoncer à leur projet. Ils se tournent alors vers l’étranger, où les formations paraissent non seulement plus ouvertes, mais également plus lisibles, et offrent dès la première année un accès direct au cœur de l’apprentissage médical.

Et parce qu’un tel choix engage plusieurs années de vie et d’étude, Le Figaro compare minutieusement 41 formations francophones réparties dans cinq pays européens, afin d’éclairer les étudiants qui envisagent ce départ.

Toutefois, les critères varient considérablement selon les établissements. Les frais de scolarité, souvent plus élevés qu’en France, imposent parfois des sacrifices financiers aux familles. Pourtant, de nombreux étudiants jugent l’effort utile, car les admissions semblent plus claires et les programmes, bien qu’exigeants, mieux organisés pour former vite des professionnels compétents. De plus, certaines universités réservent un quota de places aux candidats français, ce qui facilite leur intégration. La qualité de vie, enfin, joue un rôle essentiel : les jeunes souhaitent évoluer dans un environnement stable, rassurant et propice à un apprentissage long et exigeant.


D’abord, parce que le processus de sélection leur semble injuste. Bien que réformé, il reste très compétitif, et nombre d’étudiants dénoncent une forme de loterie où d’infimes différences de points décident de leur avenir. Ensuite, parce que le système français, malgré ses ambitions, entretient un sentiment d’incertitude permanente. Les parcours sont complexes, les règles parfois changeantes, et les places limitées nuisent à la lisibilité globale de l’orientation.

De nombreux étudiants recherchent un cadre d’apprentissage plus humain, où la motivation compte réellement et où la pratique donne rapidement sens aux études. Les universités étrangères, notamment en Europe centrale et méridionale, proposent un accès direct aux matières médicales ainsi qu’un encadrement solide. Pour beaucoup, l’expatriation devient une forme d’émancipation et la voie la plus sûre pour poursuivre leur idéal professionnel.

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