Sébastien Lecornu place l’énergie au sommet de ses priorités. Il veut obtenir une baisse du prix de l’électricité, objectif qu’il confie à Roland Lescure dès lundi. Le ministre travaille donc sur deux volets. D’un côté, la Programmation pluriannuelle de l’énergie, encore attendue, doit définir un « grand plan d’investissement » pour le nucléaire et les renouvelables, seule garantie de prix bas à long terme. Mais ce cadre stratégique manque toujours, malgré un retard d’un an.
D’après FranceInfo, le gouvernement explore une solution plus immédiate : l’accise sur l’électricité, une taxe peu connue qui représente 15% de la facture et entre dans le calcul de la TVA. Roland Lescure explique sur France Inter qu’il examine ce levier fiscal pour alléger les dépenses des ménages. Selon l’expert Nicolas Goldberg, cette accise finance le budget général et les compensations versées aux opérateurs.
Au Sénat, Jean-François Husson défend un amendement qui baisse l’accise sur l’électricité et augmente celle sur le gaz naturel, afin de compenser la perte pour l’État. Il affirme : « Ces évolutions restent neutres pour le budget de l’État ». Cette mesure ferait gagner 11 à 45 euros par an aux ménages tout électriques. Toutefois, elle renchérirait la facture des foyers chauffés au gaz, avec une hausse de 12 à 80 euros.
Cette perspective inquiète UFC-Que Choisir. Clarisse Berger rappelle que « 60% des ménages du parc social se chauffent au gaz ». Nicolas Goldberg estime d’ailleurs qu’une hausse du gaz paraît improbable, compte tenu de la sensibilité sociale du sujet et de l’absence de solutions pour les ménages captifs.