Guerre numérique : la Russie infiltre, manipule et déstabilise l’Europe

Depuis près de dix ans, la Russie mène une cyberguerre d’envergure contre l’Europe, et surtout contre la France, en riposte au soutien apporté à l’Ukraine. Selon David Colon, professeur à Sciences Po, cette guerre ne se limite pas à de simples actes de piratage, mais s’inscrit dans une stratégie globale d’ingérence et de désinformation.

Selon Radio France, la France a mis en place un dispositif spécial, le C4, réunissant plusieurs agences de renseignement, pour surveiller et contrer ces attaques. Pourtant, ces cyberattaques russes, menées souvent par des soldats ayant un statut militaire, continuent de s’intensifier.

Moscou cherche à fragiliser les démocraties européennes en interférant dans les élections, en divisant les sociétés et en semant le doute à travers des campagnes de désinformation, parfois amplifiées par l’intelligence artificielle. Par exemple, la rumeur sur Brigitte Macron en est une illustration. Le but est clair : délégitimer les autorités en place et affaiblir le soutien à l’Ukraine.

David Colon souligne que la Russie considère certains partis politiques comme des alliés objectifs et n’hésite pas à les soutenir par tous les moyens. De plus, les attaques touchent aussi d’autres domaines sensibles, de la politique intérieure aux conflits internationaux.

Face à cette menace hybride, la France et l’Europe doivent intensifier leur stratégie de défense, notamment en renforçant la coopération entre États, en mobilisant le secteur privé et en protégeant mieux l’information publique. Car la guerre de l’ombre numérique est désormais une réalité incontournable.

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