Lors de sa traditionnelle conférence de presse de fin d’année à Moscou, Vladimir Poutine a livré un discours long, offensif et sans concession. Pendant plus de quatre heures, le président russe a abordé la guerre en Ukraine, les relations avec les États-Unis, l’Europe, ainsi que des dossiers sensibles liés aux sanctions et aux prisonniers étrangers.
Selon Le Monde, sur le front ukrainien, le chef du Kremlin a affirmé que les forces russes “avancent sur toute la ligne de contact”, assurant que l’armée ukrainienne reculerait dans toutes les directions. Il a promis de nouveaux succès militaires avant la fin de l’année et répété que les objectifs russes seraient atteints, “par la voie diplomatique ou par des moyens militaires”. Un message destiné à convaincre que la victoire russe demeure inéluctable, malgré des avancées lentes et coûteuses.
Le ton s’est durci lorsqu’il a évoqué les dirigeants européens, accusés de vouloir provoquer “l’effondrement de la Russie”. Poutine les a qualifiés de “porcelets”, illustrant une rupture assumée avec les capitales européennes. Selon lui, l’Ukraine manquerait désormais de réserves stratégiques, ce qui devrait pousser Kiev à négocier. Il a dit percevoir des signaux d’ouverture au dialogue, tout en rejetant la responsabilité du blocage sur l’Occident.
Entre posture de force, rhétorique belliqueuse et signaux contradictoires sur la paix, cette prise de parole confirme la volonté du Kremlin d’imposer son récit à l’approche d’échéances diplomatiques cruciales.
