L’Ukraine traverse une nouvelle nuit de violence après une attaque russe qui frappe la ville de Ternopil, dans l’Ouest du pays, loin de la ligne de front. Les autorités régionales annoncent 25 morts, dont 3 enfants, et 92 blessés, dont 18 enfants. D’après Le Monde, des drones et des missiles Kh-101 touchent des immeubles d’habitation et provoquent des scènes de chaos. Les sauveteurs interviennent et sauvent 46 personnes, dont 7 enfants, selon le service d’État pour les situations d’urgence.
L’armée de l’air ukrainienne déclare : « Des missiles de croisière russes Kh-101, lancés depuis six Tu-95MS et quatre Tu-160MS, frappent des immeubles résidentiels à Ternopil. Les zones de lancement se situent dans les régions de Vologda et d’Astrakhan, en Russie. Ces missiles contiennent des composants fabriqués aux États-Unis, en Chine, à Taïwan, en Allemagne, aux Pays-Bas et dans d’autres pays. »
La violence de cette attaque provoque une réaction immédiate de l’ONU. Volker Türk, haut-commissaire aux droits de l’homme, exprime sa consternation : « L’horreur des puissants missiles de longue portée, combinée aux vagues de drones, se montre une nouvelle fois de manière douloureuse en Ukraine ». Il parle d’un scénario qui se répète, malgré les appels internationaux à réduire les frappes sur les zones civiles.
Pendant ce temps, le président ukrainien Volodymyr Zelensky multiplie les démarches diplomatiques. Depuis Ankara, il annonce son intention de relancer les échanges de prisonniers avec la Russie.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, déclare : « Nous espérons rétablir les échanges d’ici à la fin de l’année, afin de ramener un nombre significatif de prisonniers. La Turquie nous aide beaucoup. »
Il précise que de nombreuses réunions et négociations restent en cours pour avancer. Rustem Umerov, secrétaire du Conseil de défense et de sécurité nationale, affirme que les parties envisagent d’activer les accords d’Istanbul de 2022 pour libérer 1 200 Ukrainiens.
Ainsi, l’attaque de Ternopil rappelle la capacité de Moscou à frapper loin du front. Elle intervient au moment où Kyiv essaie de maintenir la pression diplomatique et de progresser sur les dossiers humanitaires. L’Ouest de l’Ukraine, longtemps considéré comme plus sûr, se retrouve désormais exposé à une intensification de la guerre aérienne.
