L’Ukraine se prépare à un hiver difficile. La société française Atreyd déploie un « mur de drones » pour protéger les villes et les infrastructures critiques ciblées par la Russie. Business Insider décrit ce système comme un « champ de mines de drones volants ». Les mini-drones s’élancent depuis des plateformes dès qu’un radar détecte une menace. Ensuite, ils forment un rideau aérien dont les charges explosives neutralisent les armes ennemies.
« Nous nous considérons comme un dernier rempart », affirme le fondateur d’Atreyd.
L’entreprise mise sur l’intelligence artificielle pour adapter la forme du mur selon le type d’attaque. De plus, le coût reste faible : quelques milliers d’euros pour chaque interception. Et les drones encore intacts repartent en mission. Atreyd assure aussi que son système fonctionne sans GPS, grâce à une carte 3D préinstallée. Cela permet de déjouer la guerre électronique et les brouillages très fréquents sur le front ukrainien.
Ces drones, capables d’opérer à plusieurs milliers de mètres, sont déjà présents en Ukraine. Ils deviendront opérationnels dans les prochaines semaines. Ils protégeront d’abord les villes et les sites stratégiques, en particulier l’énergie, puis rejoindront les zones de combat. Leur but : stopper les drones kamikazes russes, comme les Shahed, utilisés par centaines pour saturer les défenses ukrainiennes.
L’OTAN s’intéresse fortement à ces innovations. En mars, l’Alliance a organisé un concours réunissant entreprises ukrainiennes et occidentales. Elle voulait des solutions contre les attaques nocturnes russes. Atreyd figurait alors parmi les finalistes. Depuis, l’entreprise a ouvert des lignes de production en France et en Ukraine, et prévoit de s’étendre vers les États-Unis.