L’Ukraine affronte une nouvelle crise énergétique après une série de frappes massives russes. Dans la nuit de samedi, Moscou lance des centaines de drones et missiles contre des centrales thermiques, des sous-stations et des infrastructures vitales. Les équipes ukrainiennes réparent sans relâche, mais Centerenergo annonce que sa capacité de production tombe à “zéro”.
Les coupures s’étendent alors sur huit à seize heures dans la plupart des régions. Kyiv, Dnipropetrovsk, Kharkiv, Poltava, Soumy et Tchernihiv affrontent des interruptions répétées. Svitlana Grynchuk décrit « l’une des nuits les plus difficiles de toute la guerre ».
L’Ukraine lutte pour rétablir l’électricité, le chauffage et l’eau, car l’hiver approche. Et les autorités constatent que la Russie intensifie une stratégie de frappe ciblée contre l’énergie depuis plusieurs mois. L’attaque détruit des installations déjà reconstruites après 2024.
« La Russie met délibérément en danger la sécurité nucléaire européenne », affirme Andrii Sybiha, ministre ukrainien des Affaires étrangères.
L’armée ukrainienne intercepte 406 drones et neuf missiles, mais l’ampleur de l’offensive fragilise tout le réseau. Selon Naftogaz, il s’agit de la neuvième attaque majeure depuis octobre. Et le Kyiv School of Economics estime que la moitié de la production de gaz s’arrête.
L’expert Oleksandr Kharchenko avertit : si les deux grandes centrales de Kyiv s’éteignent plus de trois jours avec des températures de –10°C, la capitale risque une « catastrophe technologique ». Les villes doivent prévoir des plans d’urgence pour éviter le gel des immeubles.
En réponse, l’Ukraine frappe plus souvent les raffineries et dépôts de carburant russes. Moscou réagit en prolongeant l’interdiction d’exporter du carburant afin de limiter la flambée des prix.
