Trois ressortissants bulgares ont été condamnés à deux à quatre ans de prison pour avoir peint des mains rouge sang sur le Mémorial de la Shoah, en plein cœur de Paris. Un acte choquant et symbolique, survenu dans la nuit du 13 au 14 mai 2024, sur le Mur des Justes, dédié à ceux qui ont sauvé des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Selon Le Monde, les services de renseignement français estiment que cette profanation ne serait pas un simple vandalisme, mais une opération d’influence liée à la Russie, visant à déstabiliser la société française.
Les enquêteurs ont mis au jour des connexions avec un réseau de désinformation actif à Sofia, soupçonné d’agir pour le compte du Kremlin.
«Il y a une ingérence qui ne peut être contestée et qui se révèle clairement dans cette affaire, une action coordonnée de l’étranger, menée avec une intention hostile, visant à mobiliser l’opinion publique, exploiter les divisions existantes et fragmenter encore davantage la société française.»
La présidente du tribunal, Nathalie Malet, a tenu ces propos lors du prononcé du verdict à l’encontre des trois ressortissants bulgares.
La procureure a dénoncé un « message politique déguisé ». Elle a cité d’autres faits récents — étoiles de David sur des façades, cercueils près de la tour Eiffel, mais aussi têtes de porc devant des mosquées. Ainsi, selon elle, ces actions relèvent d’une même campagne de manipulation visant à attiser les divisions.
Le tribunal de Paris a assorti les peines d’une interdiction de séjour sur le territoire français.
De leur côté, les associations juives estiment que ce verdict envoie un signal fort : « La mémoire de la Shoah n’est pas un terrain de propagande.
