Les pluies diluviennes frappent le Vietnam depuis plusieurs semaines. Elles provoquent des inondations meurtrières et des glissements de terrain dans le centre et le sud du pays. Les autorités annoncent 90 morts depuis le 16 novembre. La province montagneuse de Dak Lak subit la catastrophe la plus grave. Des dizaines de milliers d’habitations se retrouvent sous l’eau. Le ministère de l’Environnement confirme douze disparus et une situation encore instable.
D’après France 24, les précipitations incessantes paralysent les régions touristiques. Nha Trang se retrouve engloutie. Autour de Da Lat, des glissements détruisent routes et collines. Le pays connaît des coupures massives : plus de 129 000 foyers restent privés d’électricité, après avoir atteint un million de personnes la semaine dernière.
Les dégâts économiques atteignent 300 millions d’euros dans cinq provinces. Les agriculteurs perdent plus de 80 000 hectares de cultures. Les crues tuent 3,2 millions de volailles et de bétail. L’ampleur du choc alimente un sentiment d’urgence, d’autant que les infrastructures cèdent. Des ponts suspendus s’effondrent dans la province de Khanh Hoa, isolant des dizaines de foyers.
Les autorités mobilisent des hélicoptères pour larguer des vivres. Tuoi Tre News rapporte l’engagement de milliers d’agents qui distribuent vêtements, pastilles de purification et nourriture. Les routes restent coupées, et certains tronçons ferroviaires ne fonctionnent plus. Le pays lutte pour maintenir les communications.
Les scientifiques alertent. Ils expliquent que le réchauffement climatique amplifie ces phénomènes extrêmes. L’atmosphère plus chaude retient davantage d’humidité. Elle libère ensuite des pluies d’une violence inédite. Le Vietnam en fait les frais. Entre janvier et octobre, les catastrophes naturelles provoquent 279 morts et 2 milliards de dollars de dégâts. Les typhons Bualoi, Matmo puis Kalmaegi ont déjà frappé en octobre et novembre. Fin octobre, la ville de Huébat un record national : 1,7 mètre de pluie en 24 heures.
La répétition de ces crises montre un pays au bord de la saturation. Les autorités tentent de répondre, mais l’intensité du phénomène dépasse les prévisions. Et le pays affronte désormais une réalité climatique plus brutale.
