Deux attentats, deux destins : les orphelines du 11-Septembre et du Bataclan se rencontrent

Elles s’appellent Juliette, toutes les deux. L’une vit à Glen Ridge, près de New York ; l’autre, en France. L’une a perdu son père dans les attentats du 11 septembre 2001, l’autre au Bataclan, le 13 novembre 2015. Deux tragédies séparées par quatorze ans, mais unies par un même cri : celui du manque et du courage.

Tout commence par un message de solidarité envoyé des États-Unis après les attaques de Paris. Parmi ces mots, une vidéo du média Vox.com montre le visage d’une fillette rousse, Juliette Candela, racontant comment elle cherche encore le chiffre 33, symbole de son père disparu. Ce chiffre, pour elle, c’est une lueur dans la nuit.

À 6000 kilomètres, une autre Juliette découvre ce témoignage. Son propre père est mort au Bataclan, un soir de concert. Elle se reconnaît dans cette quête de signes, dans cette façon d’apprivoiser l’absence. « Parmi tous les témoignages, c’est le sien qui m’a marquée, nous partageons la même attache aux symboles », confie-t-elle au Figaro.

Le destin finit par les réunir, à Paris, grâce à une exposition du photographe JR, portée par le Inside Out Project. En se rencontrant, elles découvrent qu’elles ne sont plus seules. Que leur douleur peut devenir force, et leur chagrin, pont entre deux mondes.

De New York à Paris, ces deux orphelines portent aujourd’hui la même lumière : celle de la résilience, de la transmission et de la vie plus forte que la peur.

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