Drones non identifiés au-dessus d’installations militaires : l’Europe face à une nouvelle vague de provocations aériennes

Un drone non identifié a survolé dans la nuit du 11 au 12 novembre la gare ferroviaire de Mulhouse, où se trouvait un train transportant des chars Leclerc. L’alerte a été donnée par un agent de sécurité, et peu après, la police a observé un appareil similaire au-dessus du commissariat central. Deux passages ont été enregistrés, et une enquête a été ouverte.

Des incidents comparables sont signalés dans plusieurs pays européens — Belgique, Allemagne, Pologne, Danemark et Pays-Bas — visant des infrastructures critiques et des sites militaires. Selon The Wall Street Journal, plus de mille vols de drones non autorisés ont été recensés en Allemagne depuis le début de 2025. En moyenne, trois appareils sont détectés chaque jour au-dessus d’installations stratégiques. Les autorités n’excluent pas une implication russe.

La Belgique a demandé l’aide de ses partenaires pour détecter et neutraliser les drones violant son espace aérien. D’après Reuters, Bruxelles a sollicité le soutien d’experts militaires venus de France, d’Allemagne et du Royaume-Uni. Le ministre belge de la Défense, Theo Francken, a évoqué la possibilité que la Russie soit à l’origine de ces survols.

Les experts européens voient dans cette intensification des activités de drones une forme de guerre hybride. Moscou testerait la réactivité des alliés et la détermination politique de l’OTAN à réagir à des provocations situées en dessous du seuil de confrontation directe.

Le survol d’un train transportant des chars français souligne la vulnérabilité potentielle des chaînes logistiques militaires. En réponse, plusieurs pays européens mettent en place des systèmes intégrés de lutte antidrones et développent des protocoles de coordination. Selon les analystes, le véritable défi pour l’Europe reste sa capacité à répondre collectivement à ce type de menaces diffuses.

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