Alors que la guerre en Ukraine continue de redessiner l’équilibre sécuritaire européen, l’Allemagne annonce l’envoi de soldats en Pologne afin de renforcer la frontière orientale du pays. Cette zone sensible longe la Biélorussie et l’enclave russe de Kaliningrad, au cœur des préoccupations stratégiques de l’OTAN.
D’après Le Figaro, Berlin précise que la mission, prévue de 2026 à 2027, mobilisera une cinquantaine de militaires spécialisés dans des activités du génie : construction de fortifications, tranchées, barbelés et barrières antichars. Le ministère de la Défense insiste : il ne s’agit pas d’une mission de combat et le Parlement allemand n’a pas à se prononcer.
Dans le même temps, le Bélarus fait parler de lui sur un autre front. Les figures emblématiques de l’opposition, Ales Bialiatski et Maria Kolesnikova, viennent d’être libérées. Le premier incarne la défense obstinée des droits humains, la seconde la révolte d’une classe créative écrasée en 2020. Kolesnikova, devenue symbole de résistance, déclarait depuis sa cellule : « La prison est un endroit répugnant, mais je m’y sens libre. »
Sur le plan diplomatique, un émissaire de Donald Trump annonce la levée des sanctions américaines sur le potassium biélorusse, ressource clé pour l’économie du pays. Washington y voit un geste en échange de libérations de prisonniers politiques, après des années de répression et de soutien de Minsk à l’invasion russe.
Entre militarisation des frontières, concessions diplomatiques et fragiles ouvertures politiques, l’Europe de l’Est reste un terrain de tensions où chaque décision résonne bien au-delà de ses frontières.
