Menaces, pressions, échec : l’Indiana expose les limites du pouvoir de Trump

Pour la première fois depuis son retour au pouvoir, Donald Trump essuie un revers politique majeur au sein même de son camp. Dans l’Indiana, bastion républicain du Midwest, les élus du parti ont refusé d’obéir aux injonctions présidentielles. Le Sénat de l’État a rejeté le projet de redécoupage électoral voulu par la Maison-Blanche, en votant avec les démocrates.

Selon Le Figaro, il prive Trump de deux sièges supplémentaires en vue des élections de mi-mandat de 2026. Surtout, il révèle une érosion inédite de son autorité sur le Parti républicain. Jusqu’ici, le président imposait ses choix sans résistance notable. Cette fois, la mécanique s’est grippée.

Les pressions politiques exercées par Trump, ainsi que les menaces proférées par certains militants MAGA, n’ont pas produit l’effet escompté. Elles ont même renforcé la détermination des élus locaux à défendre leur autonomie. Dans un État où les républicains contrôlent le gouvernorat et les deux chambres, ce refus marque une rupture symbolique forte.

Lancé en août, le plan de redécoupage répondait à une inquiétude claire : la crainte de voir la majorité républicaine fragilisée au Congrès. Mais l’épisode de l’Indiana montre que l’obéissance automatique au trumpisme n’est plus acquise. Un signal faible, peut-être, mais lourd de conséquences pour un président qui a bâti son pouvoir sur la loyauté absolue.

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