À Tanis, la découverte de plus de 200 statuettes bouleverse l’archéologie égyptienne. Ces figurines de faïence, hautes d’une douzaine de centimètres, représentent des hommes et surtout des femmes. Elles accompagnent toujours un défunt dans l’au-delà.
D’après Le Figaro, elles dévoilent enfin l’identité d’un sarcophage resté mystérieux depuis plus de 80 ans. Grâce à elles, les équipes de la Mission française des fouilles de Tanis et du ministère égyptien de l’archéologie attribuent la sépulture au pharaon Sheshonq III, souverain de la XXIIᵉ dynastie, qui règne entre 830 et 791 av. J.-C.
Cette révélation marque un tournant. Elle survient alors qu’aucune équipe n’a retrouvé les funérailles d’un roi à Tanis depuis 1946. Les archéologues, en explorant ce secteur le 9 octobre, comprennent que ces objets rituels ne laissent aucune ambiguïté.
Et l’un d’eux explique : « Ces statuettes nous donnent un nom, une histoire, une présence royale oubliée. »
Tanis gagne ainsi une découverte majeure qui replace la nécropole sur la carte des sites essentiels.
Les chercheurs relient ces figurines au rituel funéraire propre à cette période. Ainsi, ils reconstituent l’univers symbolique du pharaon. Tandis qu’ils avancent, ils éclairent une page de l’histoire longtemps fragmentaire. Ils montrent aussi que l’archéologie vivante surprend encore.
Elle déroule un fil, et chaque fouille transforme notre compréhension des dynasties libyennes, souvent éclipsées par l’Ancien ou le Nouvel Empire. Avec Sheshonq III, c’est une figure méconnue qui réémerge, et Tanis retrouve une part de sa grandeur royale.
