L’Assemblée nationale secoue une nouvelle fois le budget 2026. Les députés rejettent massivement la suppression de l’abattement fiscal de 10 % sur les pensions de retraite. Le gouvernement souhaitait le remplacer par un forfait de 2 000 euros, mais 213 députés, contre 17, effacent la mesure. La gauche, l’alliance RN-UDR et une grande partie des LR se rejoignent. Ils dénoncent une réforme injuste, et ils entendent protéger le pouvoir d’achat des retraités.
D’après TF1 Info, le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, alerte dans Le Parisien sur un déficit de 24 milliards d’euros en 2026. Il admet : « Il nous manque beaucoup d’économies ».
En parallèle, l’Assemblée valide le prélèvement destiné à l’Union européenne, soit 28,8 milliards d’euros. Le ministre délégué à l’Europe, Benjamin Haddad, défend cette hausse, car la contribution française augmente de 5,7 milliards par rapport à 2025. Il précise : « Ce n’est pas une dérive », mais un rattrapage prévu par le cadre financier pluriannuel négocié en 2021. Il affirme aussi que la France a « lutté pour que la Commission maîtrise ses dépenses », ce qui limite la hausse.
Ainsi, entre retraités défendus, déficit qui s’alourdit et contribution européenne en expansion, les débats budgétaires révèlent un gouvernement fragilisé, contraint de composer avec une Assemblée divisée mais décidée à peser.
