À partir du 1er janvier 2026, la loi imposera une parité stricte dans les cabinets ministériels et au sein de l’équipe du président de la République. Femmes et hommes devront y être représentés à parts égales.
Selon Le Figaro, cette mesure, issue d’un texte initié par le Sénat et promulgué en juillet 2023, marque une nouvelle étape dans le durcissement des règles de parité au sommet de l’État.
Depuis plusieurs années, le législateur multiplie les leviers pour rééquilibrer l’accès aux responsabilités. Après l’extension de la parité aux listes municipales dans les petites communes, la pression s’intensifie désormais sur l’exécutif. La loi relève non seulement les objectifs de nominations féminines parmi les hauts fonctionnaires, mais elle s’attaque aussi à des cercles longtemps restés à l’abri : les entourages politiques du pouvoir.
Or, les faits résistent. Les cabinets d’Emmanuel Macron et de Sébastien Lecornu restent aujourd’hui majoritairement masculins. Cette réalité expose l’Élysée et Matignon à une équation délicate : transformer en profondeur leurs équipes, sans déséquilibrer des organigrammes fondés sur des réseaux anciens et très masculins.
En imposant un équilibre chiffré, le législateur change de méthode. Il ne s’agit plus d’inciter, mais d’obliger. Cette contrainte juridique révèle un malaise persistant : la féminisation du pouvoir exécutif progresse lentement, malgré les discours. À l’approche de 2026, le compte à rebours est lancé. Et la parité, longtemps revendiquée, devient désormais incontournable.
