L’Union européenne s’apprête à franchir un cap politique et stratégique majeur. Paris salue la décision d’immobiliser “aussi longtemps que nécessaire” près de 200 milliards d’euros d’avoirs russes placés en Europe. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, parle d’« une décision majeure » que les 27 États membres doivent officiellement entériner vendredi.
Selon Le Figaro, l’UE renouvelait tous les six mois le gel de ces actifs, à l’unanimité. Désormais, Bruxelles affiche une volonté de fermeté durable face à Moscou. Le message est clair : l’Europe entend maintenir la pression économique tant que la guerre se poursuit.
Sur le terrain, la violence continue. La Russie a visé dans la nuit des infrastructures énergétiques dans la région d’Odessa, au sud de l’Ukraine. Des drones ont provoqué des incendies et plongé plusieurs localités dans le noir, selon le gouverneur régional Oleh Kiper. Cette zone concentre les principaux ports ukrainiens, vitaux pour l’économie du pays.
En réponse, la guerre déborde aussi sur le sol russe. Une attaque de drone ukrainien à Tver, à 180 kilomètres de Moscou, a blessé sept personnes, dont un enfant. Des débris ont frappé un immeuble résidentiel, déclenchant un incendie et forçant l’évacuation d’habitants, selon les autorités locales.
Entre sanctions financières inédites et escalade militaire, le conflit entre dans une nouvelle phase de tension.
