Primaire de la gauche : un pari risqué qui pourrait rebattre toutes les cartes pour 2027

La gauche unitaire veut reprendre l’initiative avant la présidentielle de 2027. À Trappes, les dirigeants du Front populaire 2027 annoncent une primaire à l’automne 2026, et ils promettent une dynamique capable de contrer l’extrême droite. Olivier Faure, Marine Tondelier, Clémentine Autain, François Ruffin, Benjamin Lucas et Lucie Castets affichent une union qu’ils jugent indispensable.

Les responsables de la coalition dévoilent encore peu de détails. Ils promettent de fixer date et modalités début décembre. Lucie Castets affirme : « Quand nous allons donner la date, cela va créer un effet d’entraînement », et elle s’appuie sur un sondage Elabe qui montre un fort désir d’unité chez les électeurs de gauche.

Trois personnalités entrent déjà en lice : François RuffinClémentine Autain et Marine Tondelier, bientôt investie par son parti. Olivier Faure hésite encore.

Clémentine Autain insiste : « Sommes-nous sommés de proposer un chemin d’espoir et de victoire ? Résolument oui. »

Cependant, deux poids lourds manquent à l’appel. Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann, pourtant les mieux placés dans les sondages, refusent cette primaire. Ils pensent pouvoir incarner seuls le vote utile. Tondelier juge cette position « assez incompréhensible », et elle s’interroge sur la volonté de ces candidats d’affronter le vote de leur propre camp.

L’unité demeure fragile. Une partie du PS préfère soutenir Glucksmann, et le PCF reste pour l’instant en retrait, même si Autain rappelle leur « culture antifasciste ». Le Front populaire 2027 ouvre néanmoins une première convention consacrée à l’éducation, et il prépare une plateforme programmatique prévue pour février.

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