Retraites: Gabriel Attal relance le choc du régime universel

Gabriel Attal relance un débat particulièrement sensible : celui de la réforme des retraites. Alors que l’Assemblée nationale termine l’examen du PLFSS 2026, texte qui doit acter la suspension de la réforme de 2023, le patron de Renaissance veut éviter une fracture interne. Et il choisit pour cela une autre voie : un système universel.

Selon Les Echos, e chef de file des députés Ensemble pour la République (EPR) prépare ainsi une proposition de loi, déjà évoquée en juin dans Les Échos. Il reprend l’idée de la réforme de 2019, abandonnée après la crise sociale, et souhaite fusionner la quarantaine de régimes en un modèle unique. Il explique que « les euros cotisés seraient directement convertis en points identiques pour tous ». Et il réserve ce système aux nouveaux entrants sur le marché du travail, afin de limiter les résistances.

Attal cherche donc à dépasser les tensions dans son camp. Car la suspension de la réforme de 2023 constitue la condition exigée par les socialistes pour éviter une motion de censure. Toutefois, cette suspension divise fortement ses propres troupes. Certains élus refusent d’y renoncer, tandis que d’autres veulent tourner la page.

Dans ce contexte, Attal mise sur une stratégie politique : proposer une refondation structurelle, plutôt que s’enfermer dans la défense d’un texte devenu explosif. Il espère ainsi repositionner Renaissance comme le parti de la réforme systémique, avec des règles plus simples, plus lisibles et fondées sur une égalité de traitement.

Cependant, cette initiative risque d’ouvrir un nouvel affrontement parlementaire. Les oppositions dénoncent déjà un « retour déguisé » de la réforme de 2019. Et les syndicats préparent leurs arguments, car un régime universel touche aux équilibres sociaux, aux statuts particuliers et aux droits acquis.

Ce retour du système universel montre que le dossier des retraites reste l’un des plus explosifs de la vie politique française.

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