À Verdun, une messe en hommage à Philippe Pétain ravive un débat brûlant. Jérôme Dumont, président du Conseil départemental de la Meuse et du Mémorial de Verdun, dénonce avec fermeté les propos révisionnistes tenus à la sortie de la cérémonie. Il affirme : « C’est clairement du révisionnisme et je le condamne. »
Selon France Info, le président de l’ADMP, Jacques Boncompain, défend pourtant le maréchal et affirme devant les journalistes que Pétain aurait été « le premier résistant de France ». Une déclaration qui provoque une onde de choc. Jérôme Dumont réplique aussitôt et déclare : « J’espère que ces propos seront condamnés. » Le préfet de la Meuse, Xavier Delarue, annonce d’ailleurs le dépôt d’une plainte au titre de l’article 40 du Code pénal.
Dumont rappelle des faits essentiels : « Pétain a été jugé coupable d’intelligence avec l’ennemi et de haute trahison. Il est responsable de la mort de milliers de juifs. »
Pour lui, un hommage religieux à un tel personnage contredit les valeurs de la République. L’élu souligne aussi que la messe, d’abord interdite par la mairie, a finalement été autorisée par la justice administrative.
Professeur d’histoire, Jérôme Dumont alerte sur un climat qui favorise désormais les falsifications, et même les manipulations qui circulent sur les réseaux. Et, face à ces dérives, le message devient pressant : « Il est urgent de redonner une place centrale à l’histoire dans notre société. »
Car l’histoire reste un outil de liberté, mais aussi un bien commun, et surtout un repère qui structure la citoyenneté.
Ainsi, Jérôme Dumont défend une idée simple, mais forte : créer une semaine nationale dédiée à la pratique vivante de l’histoire, afin de renforcer la transmission, et donc le vivre-ensemble, et finalement le lien républicain.
À Verdun, l’affaire dépasse donc la simple polémique. Elle interroge la mémoire, la République et la nécessité de défendre la vérité historique.
