Quand Trump offre la victoire à Moscou : le plan ’paix’ qui arrange Poutine

Le plan de paix présenté par Donald Trump pour la guerre en Ukraine soulève une sérieuse interrogation : à qui profite vraiment ce traité ?

Dès les premières lignes, on constate que ce texte en 28 points a été rédigé sans la participation décisive de l’Ukraine ou de ses alliés européens. En laissant de côté Kiev et en co-écrivant avec Moscou, Trump bascule vers une logique qui semble favoriser Vladimir Poutine.

D’après Le Figaro , le plan demande à l’Ukraine de céder une partie de son territoire et de limiter la taille de ses forces armées, tout en n’imposant aucun engagement équivalent à la Russie. Cela affaiblit directement la capacité de défense ukrainienne et laisse un chemin dégagé pour une Russie qui pourrait, à terme, reprendre l’offensive. Par ailleurs, l’obligation pour l’Ukraine de renoncer à toute adhésion à l’OTAN ou à l’Union européenne fragilise son ancrage occidental et son avenir en tant que nation souveraine pleinement intégrée à l’Ouest. 

Ensuite, en présentant la souveraineté ukrainienne comme « confirmée », le plan camoufle en réalité d’importantes concessions. Selon les analystes, cette rhétorique masque une reddition de fait de l’Ukraine face aux ambitions impériales russes.

 En d’autres termes, le plan de Trump introduit une logique de statu-quo qui profite largement à Moscou : celui qui occupe maintenant ne rendra pas, l’Ukraine renonce à son redressement complet.

Enfin, ce plan contient peu de garanties solides pour l’Ukraine. Il ne prévoit ni mécanisme d’application fiable, ni engagement clair à défendre Kiev si la Russie revenait à l’offensive. Cela place l’Ukraine dans un rôle de « participant contraint », sous pression américaine pour accepter un accord inégal, plutôt que dans celui d’un négociateur souverain.

Ainsi, loin d’être un tremplin vers la paix, cette proposition pourrait devenir le tremplin de Poutine. Elle affaiblit l’Ukraine militairement, limite son avenir occidental, cautionne l’occupation de fait de certaines zones et vide de sens les garanties de souveraineté.

Le monde occidental pourrait alors se réveiller avec une Ukraine affaiblie, une Russie renforcée et un précédent dangereux pour les conflits d’agression.

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