Face à une série de sabotages attribués à Moscou, Berlin accélère sa préparation militaire. Le Wall Street Journal révèle un document de 1.200 pages, baptisé OPLAN DEU, conçu par une douzaine d’officiers allemands. Le texte décrit l’acheminement de 800.000 soldats allemands, américains et alliés vers l’est du pays. Il détaille les ports, les fleuves, les chemins de fer et les axes routiers nécessaires, ainsi que leur protection face aux attaques russes.
Les dirigeants allemands anticipent une menace d’ici 2029, et certains incidents suggèrent une échéance plus proche.
« Les menaces sont réelles et le but est de prévenir la guerre », résument le chancelier Friedrich Merz et l’un des officiers auteurs du plan.
Berlin veut donc afficher sa détermination et renforcer son rôle de plaque tournante de l’Otan.
L’Allemagne multiplie les exercices, comme Red Storm Bravo à Hambourg, et mobilise le secteur privé. Rheinmetall construit des camps temporaires et décroche de nouveaux contrats. Pourtant, de nombreux obstacles persistent : infrastructures vieillissantes, lois obsolètes, restrictions sur l’usage des drones, autoroutes fragilisées, ports sous-investis.
Berlin engage alors un investissement massif de 166 milliards d’euros d’ici 2029. Et parce que la culture stratégique s’est érodée, les responsables appellent même d’anciens militaires. Pour eux, l’Europe doit réapprendre l’urgence, car la paix « n’existe plus vraiment ».
