Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dénonce avec force l’échec collectif à maintenir le réchauffement sous 1,5 °C, alors que les dirigeants du monde se réunissent à Belém, au cœur de l’Amazonie brésilienne, avant la COP30.
«Nous avons échoué à rester sous 1,5 degré. C’est une faute morale – et une négligence mortelle», affirme le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Les scientifiques confirment que l’objectif central de l’Accord de Paris sera manqué, et que les grandes économies ne réduisent pas assez vite leurs émissions. L’ONU avertit même que 2025 comptera parmi les années les plus chaudes jamais enregistrées. Le Brésil insiste donc pour replacer le climat au sommet des priorités mondiales, même si les engagements se fragilisent.
Le président Luiz Inacio Lula da Silva souligne que la fenêtre d’action « se referme rapidement » et il fustige les « forces extrémistes » qui menacent l’avenir climatique. Plusieurs dirigeants, dont Emmanuel Macron et Keir Starmer, participent au sommet, tandis que des puissances comme la Chine et l’Inde envoient des représentants de rang inférieur.
Les États-Unis, eux, s’absentent, car le président Donald Trump qualifie la science climatique de « con job ». Cette absence crée un vide notable dans un moment crucial. Les États les plus vulnérables, comme les États insulaires, alertent de leur côté sur la gravité de la situation.
La diplomate Ilana Seid rappelle: «Nous ne pourrons pas nous adapter à un monde qui dépasse les deux degrés».
Ils réclament donc un tournant ferme contre les énergies fossiles et demandent des réductions d’émissions plus profondes. À l’approche de la COP30, les dirigeants tentent de relancer une dynamique mondiale, mais ils mesurent aussi l’ampleur du retard accumulé.
