Le chef d’état-major israélien Eyal Zamir intervient dans la bande de Gaza et affirme que la Ligne jaune devient désormais une « nouvelle frontière ». Il parle devant des réservistes et insiste sur une réalité stratégique : cette ligne représente une barrière de défense pour les localités israéliennes, mais aussi une ligne d’attaque face au Hamas.
Selon Le Figaro, l’accord de trêve conclu le 10 octobre prévoit pourtant un retrait progressif des troupes israéliennes. Et d’ailleurs, Israël effectue un premier mouvement vers l’intérieur de Gaza juste après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Cependant, la déclaration du chef militaire modifie la perception de ce retrait, car il transforme la Ligne jaune en dispositif militaire permanent.
Ainsi, le message d’Eyal Zamir crée une tension supplémentaire. Il renforce la conviction qu’Israël redéfinit le terrain, tout en prétendant respecter la trêve. En réalité, il impose un nouveau cadre sécuritaire, et donc une nouvelle lecture du rapport de forces.
Cette annonce étonne, car elle semble contredire l’esprit de l’accord. Mais Zamir veut montrer une armée maîtresse du terrain, qui utilise cette ligne comme symbole de contrôle. « La Ligne jaune constitue une nouvelle frontière », déclare-t-il, pour signaler un tournant politique autant que militaire. Gaza se retrouve ainsi redessinée par une frontière qui n’existait pas, mais que l’armée présente désormais comme un fait accompli.
