88 femmes tuées, des violences ignorées : le cri d’alarme d’un collectif de 80 signataires

Un collectif de plus de 80 signataires publie, à l’occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, un texte qui sonne comme un avertissement. Les auteurs dénoncent l’ampleur des violences conjugales en France et exigent que la loi reconnaisse enfin toutes les formes de violences, notamment les violences psychologiques, longtemps ignorées mais tout aussi destructrices.

Le constat frappe. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, 88 femmes meurent sous les coups de leurs conjoints ou ex-conjoints, selon la Fédération nationale des victimes de féminicides. Et ce chiffre, déjà effrayant, n’inclut pas les suicides forcés, pourtant nombreux. Les auteurs rappellent que, malgré quelques avancées, la situation demeure désespérément stable.

Ils insistent sur la nécessité d’une réponse globale. Ils réclament une refonte du droit français, une formation renforcéedes acteurs judiciaires et policiers, ainsi qu’une vaste sensibilisation du public à l’égalité femmes-hommes et à l’indépendance économique des femmes.

Le collectif souligne que la société reconnaît la réalité des violences faites aux hommes. Toutefois, il rappelle que les violences subies par les femmes restent systémiquesstructurelles et d’une ampleur colossale. D’où leur cri d’urgence :

« De nouvelles formes de violences conjugales, trop longtemps négligées, doivent être intégrées dans le droit français ».

Ainsi, les signataires appellent l’État à agir, car l’inaction tue autant que les coups. Et, selon eux, seule une reconnaissance totale des violences permettra de protéger réellement les femmes et de transformer une lutte encore trop timide en combat national.

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